samedi 29 décembre 2012

Un doux nectar du temps des Fêtes




CHÂTEAU DOISY-DAËNE SAUTERNES 2002 (SAQ 11777624 - 37,50$) vin liquoreux

Petit historique du produit et du producteur tiré du site de ce dernier:

Le Château Doisy-Daëne, Second Cru Classé en 1855, situé à Barsac dans l'appellation Sauternes, est dans la famille Dubourdieu depuis 1924.

Reconstitué pour l'essentiel dans les années 50 à 60, le vignoble de Doisy-Daëne est âgé de plus de 40 ans. Sa surface est actuellement de 18,2 ha. Etabli à 7000 ceps par hectare, il associe le Sémillon (86 %), le Sauvignon (14 %).


Exclusivement entretenu par les labours traditionnels, le sol de notre vignoble ne reçoit  aucun herbicide.

Les fumures organiques sont à base de composts végétaux.
Ebourgeonnages, palissages, effeuillages sont effectués à la main avec un soin méticuleux. 


Nous nous engageons dans un processus d’abandon de l’usage des pesticides de synthèse chimique sur l’ensemble de nos vignobles. 

Sur le terroir de Barsac, Doisy-Daëne produit à la fois un grand vin de Sauternes et un Bordeaux blanc sec racé et très original, le Grand Vin Sec du Château Doisy-Daëne.

Dans les grands millésimes, Doisy-Daëne produit la célèbre et rare cuvée L’Extravagant, d'une richesse inégalée. Lire ici que pour le millésime 2002 qui nous concerne et qui était atroce dans le bordelais ainsi que dans bien d'autres endroits en Europe dont la Toscane, les liquoreux bordelais ont jouit d'un millésime exceptionnel. D'ailleurs, l'Extravagant de ce millésime est actuellement disponible à la SAQ Signature à 222$ la demi-bouteille!


Denis Dubourdieu est à la fois un scientifique et un praticien de la vigne et du vin. Agronome de formation, Professeur d'Œnologie à l'Université de Bordeaux depuis 1987, il a développé ses activités de recherche dans le domaine des levures, des arômes et des colloïdes. Il est considéré comme l'un des meilleurs spécialistes de la vinification et de l'élevage des vins blancs.


Maintenant dégustons:

Le principe de la pourriture noble est la suivante: c'est un champignon, le botrytis cinerea, qui attaque le fruit et le draine entre autres de son eau. Ce champignon, pour se développer, a besoin d'un haut taux d'humidité ambiante, comme tous les champignons. Le millésime 2002 étant très, très pluvieux, explique les conditions gagnantes pour l'obtention d'un beau millésime de liquoreux dans le bordelais. Le fruit perdant son eau à cause du champignon, concentre ses arômes, son sucre, mais aussi son acidité. C'est ce qui explique que ces vins doux sont équilibrés, leur acidité étant au rendez-vous.

Nous nous offrons donc ici un vin issu à 80% du cépage sémillon et à 20% du sauvignon blanc. C'est un vin doux de 10 ans d'âge, mais qui tient encore tout à fait la route et le fera pour plusieurs années (d'ailleurs le 1991 a été commercialisé par la SAQ en 2012, ça vous donne une idée!). Son acidité est encore bien persistante en bouche. Additionnée à la texture sirupeuse, l'acidité et le sucre résiduel contribuent à donner à ce nectar une longueur sans fin en bouche. Les arômes de miel et de cire d'abeille, de confit d'orange et de poire cuite, ajoutés à la minéralité du vin, lui confèrent une complexité sublime.

L'accord classique invite le foie gras à table, mais seul, pris tranquillement un après-midi de congé à regarder les flocons tomber par la fenêtre, ça le fait totalement.

Je n'arrive toujours pas à m'expliquer le prix de détail à la SAQ de ce produit. Le 2006 est 59$ et le 2007 à 42$ la demi-bouteille??? vous savez quoi faire...

Bonne et heureuse année à toutes et à tous et SANTÉ!

Adam Drolet
adrolet@univins.ca
514.347.0245



dimanche 23 décembre 2012

Quand Saint-Émilion Grand Cru rime avec gigot d'agneau du Québec





















CLOS BADON THUNEVIN SAINT-ÉMILION GRAND CRU 2009 (SAQ 11378471 - 43,75$) vin rouge sec

D'un beau rouge rubis intense dont les reflets trahissent la jeunesse, ce St-Émilion est composé de 50% de Merlot, 40% de Cabernet Franc et de 10% de Cabernet Sauvignon. Son vignoble situé entre les vignes de Pavie et de Larcisse Ducasse a été acheté en 1998 et l'élaboration du vin est le fruit du travail des mêmes personnages qui sont derrière Valandraud.

On connaît maintenant bien ce millésime 2009, mûr, charnu, déjà accessible en jeunesse mais dont la densité contribuera au potentiel de garde. Le vin qui nous intéresse ici n'en fait pas exception. Au nez, la mûre presque cuite, le boisé qui se présente sous des notes de cèdre et de toasté, un côté un peu mentholé et anisé, puis une dimension sous-bois, comme un mélange de terre humide et de feuilles mortes.

La bouche est pleine et juteuse, sur des tanins concentrés mais glissants. Les arômes de fruits noirs chauds dominent. Le boisé (18 mois de barriques neuves) contribue à donner à ce vin un style moderne et racoleur. C'est puissant et dense, mais gouleyant. Par contre, c'est un vin de gastronomie, ne pensez pas prendre ça tout seul, ce serait un peu lourdeau. Le gigot d'agneau aux herbes provençales a parfaitement dansé le tango avec ce nectar, mais vous pouvez y aller avec le shawarma ou encore une pièce de chevreuil. Le chevreuil aime le sapinage et la dimension boisé/cèdre de ce vin révèlera la symbiose recherchée en période de Fêtes.

Je vous souhaite à tous de merveilleux moments près de ceux qui vous sont chers. Profitez-en bien pour oser la bonne bouteille, c'est l'excuse parfaite!

Adam Drolet
adrolet@univins.ca
514.347.0245