mercredi 9 mars 2011

Porto, Porto et... Porto

Toujours intéressant de redécouvrir le porto. Issu d'une appellation unique, les portos sont des vins fortifiés, c'est-à-dire auxquels on ajoute de l'eau-de-vie pour stopper la fermentation. L'ajout de levures au moût transforme le sucre en alcool. En ajoutant de l'alcool dans le processus, on freine l'action des levures, permettant au liquide de garder un taux de sucre plus élevé que dans un vin normal. Voici donc les trois vins que nous présentait aujourd'hui M. Carneros de chez Taylor:


CROFT PINK PORTO ROSÉ (SAQ 11305029 - 20,15$) vin fortifié rosé

La robe est nécessairement plus claire que le porto tawny. Le nez est séduisant, rappelant la confiture de fraises des champs de ma grand-mère. Oublions le stéréotype du caramel, ce porto surprend par la fraîcheur du fruit. Le nez n'est pas complexe et ce n'est pas son but. En bouche, idem. Des fraises, des fraises et encore des fraises. C'est frais, on sent très peu le sucre, c'est léger, limpide pour un porto, vraiment, une très belle surprise. On me dit qu'il existe plein de recettes de cocktails avec ce Croft rosé, mais, pour ma part, il est parfait seul. Définitivement à goûter!


TAYLOR FLADGATE TAWNY 10 ANS (SAQ 121749 - 36,50$) vin fortifié rouge

Un classique, offert en produit régulier dans la plupart des SAQ. La maison, à la base, parle d'elle même.  Au nez, déjà, on ne parle plus des notes du précédent. De la cerise confite, des raisins secs, un peu de tabac, clean, droit, impeccable. Je me l'imagine très facilement avec un cheddar vieilli (pourquoi pas du bon cheddar Perron du Lac St-Jean) car le mélange sucré salé m'apparaît très heureux.


TAYLOR FLADGATE TAWNY 30 ANS (SAQ 540252 - 183,50$) vin fortifié rouge

Alors là WOW! Non c'est pas le fait qu'elle coûte 183,50$ la bouteille... ok peut-être un peu. Mais pensez-y, j'approche de 34 ans et je me tape un 30 ans, ça peut pas faire autrement que faire un petit quelque chose. La couleur, borderline tuilée, cuivrée, rien à voir avec les deux autres. Au nez, butterscotch, noix, caramel, bois de santal. En bouche, ouf, que de finesse! De la soie, pure et simple. C'est délicat, souple, crémeux. Pouvez-vous croire qu'on trouve encore de la fraîcheur, avec du jus de quelques dizaines d'années. C'est l'équilibre: on doit tirer autour du 120 g de sucre résiduel et on le sent à peine. La fraîcheur (acidité) est toujours présente et compense pour le sucré. Un vin d'icône et un conseil, sautez le dessert solide, concentrez-vous sur ce bijou de finesse.

M. Carneros sera au Salon des Vins de Québec 2011 au kiosque de Larochelle pour représenter la maison Fonseca (aussi affiliée à Taylor). J'y serai aussi au kiosque de Sylvestre Frères. Au plaisir de vous y retrouver.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire